Notre site d’information www.albuga.info fait, depuis sa création en 2006, la part belle aux recherches archéologiques et aux initiatives porteuses d’avenir menées en Nouvelle Aquitaine.
Après toutes ces années passées au contact des préhistoriens, sur les sites de fouilles et à l’écoute de leurs conférences, voici venu le temps d’élargir le champ de nos investigations journalistiques.
La Préhistoire, telle que s’exerce cette discipline scientifique depuis le milieu du XIXᵉ siècle, concerne l’histoire des humains, l’émergence de notre espèce sur Terre en étant le point de départ.
Un curseur bien difficile à placer puisque nous ne sommes apparus ni ex abrupto, ni ex nihilo – ni brutalement, ni à partir de rien – pardonnez-moi, j’avais envie d’un peu de latin.
Nous sommes l’étape actuelle d’une très longue évolution, la lignée humaine ayant réussi à prendre différentes formes au gré des climats et des paysages ambiants, jusqu’à devenir cette seule et unique espèce qui peuple toute la Terre aujourd’hui : nous, les Homo sapiens qui signifie – encore un peu de latin – les hommes savants.
Du point de vue du tardigrade, ambassadeur du TARDIGLOBE, se focaliser sur l’émergence de la lignée humaine, c’est oublier de se souvenir de tout ce qui s’est passé auparavant sur la Terre.
La vie, au sens où nous l’entendons, incarnée par des êtres vivants dont nos yeux peuvent observer les mouvements, a débuté en réalité il y a plus de quatre milliards d’années. On peut même dire qu’en prenant en compte la transformation incessante bien qu’imperceptible des minéraux, tous provenant de poussières d’étoiles extraterrestres ayant formé des astéroïdes devenues météorites en franchissant la barrière de notre atmosphère, l’évolution de la vie sur Terre in extenso donc remonte à 4,5 milliards d’années.
C’est l’âge de notre planète bleue, apparue lors de la formation du système solaire. Notre galaxie faisant elle-même partie d’un multivers, terme récent qui désigne un nombre infini de galaxies existantes au-delà de l’univers observable par nos télescopes et autres engins de mesure, dans l’état actuel de nos connaissances.
Il ne faut pas que cela vous donne le vertige. Le TARDIGLOBE vous invite à un voyage vers la Terre, pour en redécouvrir les merveilles, car on ne peut avoir envie de sauver que ce qu’on a appris à aimer. Nous allons retracer l’histoire de toutes les formes de vie sur Terre. Les étapes majeures de ce buissonnement étant jour après jour mieux reconstituées par la communauté scientifique internationale, et ce, toujours sur la base de vestiges concrets, car pour comme le dit si bien Gilles BOEUF, biologiste et océanographe :
« Quel est le rôle d’un chercheur ? Raconter des histoires vraies à partir d’objets apparemment sans intérêt, et même moches ! »
Il y a beaucoup d’histoires vraies à raconter pour nous faire une idée des incroyables et incessantes expériences chimiques imaginées par la vie pour fabriquer, au fil du temps, quantité d’espèces de minéraux, de bactéries, d’algues, de levures, de plantes, de champignons, d’animaux, etc. La vie a en permanence tout essayé et continue de son mieux, produisant cette fabuleuse biodiversité dont la fragilité nous préoccupe enfin aujourd’hui.
Explorer, progresser, transmettre, c’est le projet du TARDIGLOBE, et ça commence avec une immersion dans l’atelier de la paléo-artiste Elisabeth DAYNÈS.
Depuis 30 ans, elle dépoussière nos fossiles humains et leur redonne une présence, mieux, une dignité.
Elle nous permet de vivre, au contact de ses reconstructions anthropologiques époustouflantes, des rencontres bouleversantes avec ces hommes et ces femmes du passé, devenus sous ses doigts et sa pensée, plus vrais que nature.
Avant de vous délivrer votre « ticket pour l’espèce », permettez-moi de citer le poète et peintre anglais William BLAKE, celui-là même qui a inspiré au groupe U2 son superbe album « Songs of Innoncence »
« Si les fenêtres de la perception étaient nettoyées, chaque chose apparaîtrait à l’homme – ainsi qu’elle est – infinie. »
Le mariage du Ciel et de l'Enfer – William Blake – (1793)
Bon voyage et comptez-sur moi pour vous proposer toujours plus loin, de nouvelles envolées.
Retrouvez sans plus tarder Elisabeth DAYNÈS, au milieu des siens dans son atelier :
RECONSTRUIRE LES VISAGES DU PASSÉ SANS LES PRÉJUGÉS D'AUJOURD'HUI
La lignée humaine en os et en chair par Élisabeth DAYNÈS
Sophie CATTOIRE
Journaliste Grand Reporter