L’ART RUPESTRE AU SAHARA
LE DÉSERT DU TASSILI VICTIME DU MIRAGE DE L’ATLANTIDE
L’art rupestre préhistorique, présent sur tous les continents, tapi au fond des cavernes ou rayonnant à flanc de rocher, témoigne de cultures oubliées, révélées par ces précieuses traces qui stimulent notre imaginaire à la façon d'un lexique que nous pourrions décrypter. Le piège c'est que parfois de mauvaises clefs semblent parvenir à ouvrir ces étranges portes...
Jean-Loïc Le Quellec*,
anthropologue, ethnologue et préhistorien, a ainsi « mis au jour » la façon dont les Occidentaux ont calqué, au siècle dernier, leurs mythologies propres sur les parois d’abris rocheux du désert de Tassili, en Afrique du Nord, en y voyant essentiellement ce qu’ils avaient envie d’y voir.
Un biais interprétatif assez classique qui conduisit en l'occurrence l'abbé Breuil en personne à voir sur les parois rocheuses du Tassili, où il n'est jamais allé, une Dame Blanche en lieu et place d'un homme noir. Chercheur doué d'un esprit critique notoire, Jean-Loïc Le Quellec
est parvenu à reconstituer cette histoire, patiemment, méthodiquement, bénéficiant du corpus complet des évènements passés :
« Avec le recul il est plus facile de déceler, au-delà des faits, les présupposés idéologiques qui ont pu faire levier » précise-t-il. « C’est plus facile de regarder ce qui s’est passé il y a cinquante ans pour s’apercevoir qu’en définitive, en croyant faire de la science, nos prédécesseurs ont fait de la mythologie. »
Voici l'histoire en douze images légendées. En bas de page vous retrouverez l'article de fond qui reprend dans le détail les jalons historiques de cette invraisemblable méprise.