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L'art, passeport posthume de l'homme préhistorique

Le chemin fut long pour ne plus lire à la lettre les mythes fondateurs et commencer à inscrire l'histoire des hommes dans une concrête temporalité : leur Préhistoire. Et si ce sont les outils puis les ossements qui démontrèrent progressivement l'existence d'hommes préhistoriques, c'est pour bonne part l'art qui permit son acceptation au milieu du XIXe siècle. À cet égard, l'art mobilier attribué à la période dite magdalénienne, 15000 à 12000 B.P. (Before Present), fut déterminant. L'exposition temporaire "Grands sites d'art magdalénien, La Madeleine et Laugerie-Basse il y a 15000 ans" rassemble un inventaire tout-à-fait exceptionnel de cet art d'une grande finesse, visible jusqu'au 10 novembre au Musée national de Préhistoire des Eyzies et au Musée d'art et d'archéologie du Périgord à Périgueux.



Le mammouth qui a vu l'homme

Les pièces maitresses de la collection constituée par Henry Christy et Édourd Lartet dans la vallée de la Vézère à partir de 1863 sont pour l'occasion de retour au berceau, grâce au Musée national d'archéologie de Saint-Germain-en-Laye et au British Museum de Londres qui ont en charge leur conservation. Ainsi, la célèbre plaque d'ivoire de mammouth sur laquelle un délicat mammouth laineux a été sculpté est présentée aux Eyzies, non loin du gisement de La Madeleine, situé à Tursac, où elle avait été découverte en 1864 par Christy et Lartet.

Cette pièce fut essentielle au regard de l'évolution des mentalités car si la subcontemporanéité des hommes et des animaux disparus faisait encore débat, il fut clair pour tous, face à cette gravure, que l'homme avait bel et bien vu le mammouth. Ainsi ce mammouth dissipa les doutes, une bonne fois pour toutes. Et cet art porta le nom de "magdalénien" en hommage au site où il fut initialement découvert et reconnu.

Une foultitude d'autres trésors tout aussi ébouissants sont exposés de façon temporaire à Périgueux et aux Eyzies et méritent très largement que nous prenions le temps d'aller les observer de près. Ces captures de l'imaginaire de nos ancêtres qui vécurent à la fin de la dernière période glaciaire nous permettent d'entrer de façon privilégiée dans leur univers.

Le catalogue de l'exposition apporte en complément des contributions scientifiques essentielles, reflet de notre compréhension actuelle de cette civilisation.

 

Sophie Cattoire

 

Grands sites d'art magdalénien

 

Cette exposition est organisée par la Rmn-Grand Palais et le Musée national de Préhistoire (Les Eyzies de Tayac), avec la collaboration scientifique du Centre national de Préhistoire (Périgueux) et du Musée d'art et d'archéologie du Périgord (Périgueux).


Commissariat:


Peggy Bonnet-Jacquement, Technicien de recherche, Musée national de Préhistoire, Les Eyzies-de-Tayac
Jean-Jacques Cleyet-Merle, Conservateur général du Patrimoine, Directeur du Musée national de Préhistoire, Les Eyzies-de-Tayac
Jean-Michel Geneste, Conservateur général du Patrimoine, Directeur du Centre national de Préhistoire, Périgueux
Elena Man-Estier, Conservatrice du Patrimoine, Centre national de Préhistoire, Périgueux
Véronique Merlin-Anglade, Conservatrice en chef du Patrimoine, Directrice du Musée d’art et d’archéologie du Périgord, Périgueux

 

Copyright © Ferrassie-TV 23 juillet 2014 Photos | Sommaire