LA GRAND RUE DES ARTISTES AU BUGUE L’ÉTÉ DERNIER
Avant d’être supplantée au XIXe siècle par la rue de
Paris, sa parallèle, la Grand Rue du Bugue était la principale artère du
village. Elle foisonnait d’échoppes, comme le racontent aujourd’hui encore les
façades et devantures en bois joliment ouvragées.
Face à la Maison du XIIIe, qui plonge le promeneur en
plein Moyen Âge, il y avait une boucherie où l’on présentait fièrement jambons
et carcasses
(voir photo). Autre très beau document d’archives, la
photo du mariage des grands parents de Liliane Corradini - une dame qui
habite toujours la Grand Rue - devant l’échoppe d’une couturière. De l’autre
côté, la brocante était autrefois une boulangerie.
LES ORSALIES RENOUENT AVEC L'ESPRIT DE LA FÊTE
Les habitants de ce quartier ont fondé en 1995 une association
baptisée « les Orsalies » en hommage à la charmante place des Ors qui ornent
leur Grand Rue en son milieu. Par sa configuration en amphithéâtre, elle offre
un cachet exceptionnel pour des concerts à la veillée, intimistes et
chaleureux, comme les Orsalies aiment à en organiser chaque été. En août 2006,
un concert de jazz était ainsi donné par le trompettiste de la Nouvelle
Orléans, Charlie Miller, accompagné de la chanteuse américaine Kaye Dorian et
des artistes buguois Raymond House, guitariste, et Yonathan Avishai, pianiste.
L'association des "Orsalies", présidée par Marie-Hélène Vrielynck, organise de
fait, depuis dix ans, des manifestations diverses pour attirer les passants et
leur faire redécouvrir cette traverse médiévale étonnamment tombée dans
l’oubli.
Et les Orsalies ne manquent pas d'idées : vide greniers, fête de la musique, foire aux
livres et aux vieux papiers, performances, théâtre de rue et l’été dernier,
donc, la toute première "Grand Rue des Artistes" particulièrement ensoleillée.
Le temps d’un samedi, la métamorphose de cette paisible traverse en vaste
galerie d’art à ciel ouvert fut l'occasion d'une balade en pleine lumière et en
toute liberté. Parmi les artistes présentés, les peintres André Sianéa, Hamid
El Bouanani, Isabelle Jacopin, Béatrice Rigaudie, Josette Lestage, Carole
Seillery, la céramiste Sabine Lalande, le sculpteur Serge Bernouillet et
l'association "Arabesques 24", présidée par Henriette Colignon. Elle rassemble un groupe d'amies qui réalisent de splendides travaux sur soie.
C'est, pour sa part, sur de grands draps de lin
que Sylviane Pouchot, institutrice et artiste originaire du Bugue,
avait peint pour l’occasion des interprétations de motifs de toile de Jouy et
une vision de la famille traditionnelle intitulée « la Sagrada familia » pleine
d’humour et de fantaisie.
Pour mieux faire connaissance avec cette artiste, voyez son
portrait dans la rubrique Visages
où elle présente sa créature en peluche, l’inconsolable
"Sad Bear".
La Grand Rue du Bugue sera encore en fête cet été. Pour
connaitre les dates des concerts, foire aux livre et vide grenier, reportez vous
à la page
festivités.
|
Sophie CATTOIRE
|